OSIRIS

 

Osiris a quitté ses maîtres prématurément à l'âge de cinq ans, emporté par une terrible maladie. Il a quitté ce monde le 1er Décembre 2003, pour rejoindre certainement le paradis des dogues... Osiris, tu manques chaque jour à ton maître, et Fabien te dédie ces quelques lignes, relatant le jour de ton départ... Ce fut très dur.

 

Fin juillet 2003. On diagnostique un cancer du sang de haut grade chez

Osiris. Coup dure, sanglots, mais malgré un mauvais pronostique, on se lance

vers une chimio qui avait 5% de chance de réussir... et c'est énorme quand

il s’agit d'un être aimé! Pendant plus de deux mois, même le vétérinaire a

cru à un miracle et commençait à le relater à ses collègues. Pendant ce

temps Osiris avait retrouvé une parfaite santé ce qui était garant de

l’utilité de la chimio. Même si cela n’a été que provisoire car rien ne

laissait paraître que le cancer allait de nouveau revenir vers la mis

novembre. Puis tout c'est accéléré et je me suis très vite retrouvé avec un

début de souffrance manifeste et qu'une seule solution.

Lundi 1 décembre 2003 16h30, Dr Janin retire l'élastique garrot. Osiris qui

est assis, dont je maintiens et embrasse la tête cherche à se coucher.

J’accompagne sa tête et demande au véto combien de temps cela allait durer.

« Il est mort » me répond t il. Une bouffé monte en moi, je réalise. J’ai

tout juste le temps de mieux placer l’arrière train d’Osi en position

coucher et quitte le véto. La bouffé me monte au visage, je me dirige à

l’opposé de la tombe. Le véto part, j’arrive tout juste le saluer d’un bras

sans me retourner. 10mn après, je fais quelque chose que je n’avais jamais

penser faire. Je redescends dans le trou, je veux revoir Osiris, je veux

m’assurer qu’il ne respire plus. Je ne vous raconte pas les sanglots de la

soirée. Je n’ai pas eu assez de force pour finir de reboucher le trou.

Le lendemain, après 3h de 'sommeil', je retombe sur les genoux devant la

tombe d’Osi. Je me souviens de pleures notamment quand j’avais appris la

gravité du cancer et le pronostique, mais je n’ai aucun souvenir d’une telle

douleur et de tel sanglots. Heureusement que je n’ai pas de voisin, j’ai pu

crier mon chagrin sans retenu.

Sur le net , j'avais lu que les chiens présentaient ce moment. J’ai toujours

du mal à le concevoir, mais voilà qu’à 16h, Osiris s'était levé à ma plus

grande surprise. Il est venu chercher quelques câlins et se diriger vers sa

gamelle. J’y avais mis de la boite la veille. Nourriture plus humide et

‘fraîche’ que ces croquettes. Il a mangé... il était debout, il remuait la

queue ?? Je ne comprenais pas. 16h20, Dr Janin arrivait. Osi aboyait (je ne

l’avais pas entendu depuis des jours, sûrement sa gorge et ses ganglions qui

avait enflés?!) En venant me saluer, il a regardé Osi et m’a dis, « bah il

ne vas pas si mal ? ». Je n’ai pas répondu , je ne pouvais qu’affirmer du

regard. « On lui accorde un sursis ? ». Je n’ai pas hésité. J’ai répondu

non, je savais que sa gorge n’allait pas en s’améliorant. Je ne comprenais

pas ce regain de vitalité. Mais c’était LE moment. J’ai pris sa couverture

et je l’ai posé au fond du trou. J’ai invité Osi à me rejoindre dans le

creux, j’avais préparé une décente pour cela. Il n’a pas hésité, il m’a

rejoint. Je l’ai fait s’assoire sur sa couverture. Tout regardant le véto

préparer la seringue, je lui ai que je risquais de ne pas attendre la fin et

lui ai demandé de recouvrir Osi avec cette autre couverture que je lui

montrais. Il m’a demandé si je lui retirais son collier. Hors de question,

c’est SON collier. On est lundi 1er décembre, il est 16h30.

Je t'aime Osi.